LES PHOTOGRAPHIQUES 2024 / PROGRAMMATION
(ÉDITION TERMINÉE)
16 mars > 14 avril / Le Mans et agglomération
Raphaël Dallaporta (invité) ''LES NUAGES NE SONT PAS DES SPHÈRES''.
À LA COLLÉGIALE SAINT-PIERRE-LA-COUR / LE MANS.
L’exposition Les nuages ne sont pas des sphères, spécialement conçue pour le festival Les Photographiques, regroupe un ensemble de créations réalisées ces dernières années par Raphaël Dallaporta, en dialogue avec des chercheurs et en particulier avec le Laboratoire Manceau de Mathématiques.
Le titre est inspiré par la citation de Benoît Mandelbrot « Les nuages ne sont pas des sphères, les montagnes ne sont pas des cônes, les rivages ne sont pas des arcs de cercle, l’écorce d’un arbre n’est pas lisse et l’éclair ne trace pas de ligne droite. » Ce mathématicien franco-américain, connu pour le développement de la géométrie fractale dès 1975, sollicite notre bon sens pour mieux apprécier la complexité infinie de la nature.
À travers des pièces comme Covariance (2015), où l’illusion d’un ciel de nuages est composée de 48 variations d’une fonction statistique issue d’une étude actuelle de modélisation du hasard, d’Astrarium (2020) où une horloge astronomique du Moyen Âge figure par des boucles lumineuses l’harmonie du mouvement rétrograde des planètes, ou d’Équation du temps (2019-2021) par l’enregistrement photographique des inégalités entre le temps légal et le temps solaire vrai, où la durée du jour n’est pas uniformément égale à 24h, l’artiste, lauréat du prix Niépce en 2019, manifeste par la photographie l’élégance mise en œuvre pour l’étude du hasard en parallèle à l’astronomie et aux tentatives historiques de prédictions des événements qui nous environnent.
Initiées durant sa résidence à la villa Médicis à Rome, ces dernières expériences développées avec le soutien de La Fédération de Recherche Mathématiques des Pays de Loire (FMPL) s’inscrivent au cœur de la pratique artistique de Raphaël Dallaporta qui, en s’associant avec ces chercheurs, interroge, par le statut de l’acte artistique, notre rapport au Temps. Déjouant les préjugés et renouant avec une approche sensible de la recherche, il évoque en creux nos propres destins, fruits d’événements, de rencontres, d’aléas.
En partenariat avec
Louise A. Depaume ''TROUBLE''
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans.
Série cyanotype - 2016 – en cours
"Elle nous plonge dans notre inconscient le plus profond et son étreinte est source d’angoisses, de stress et d’inquiétudes. Pourtant on s’y abandonne, épris d’une nostalgie enfantine, souvenir d’une symbiose maternelle. Elle est l’essence de la vie, nourriture universelle. Tantôt elle nous lave de toute culpabilité tantôt elle nous emprisonne jusqu’à perdre le contrôle. On s’y baigne insouciant retenant notre souffle l’esprit troublé par le flot des réalités.
À sa surface, une petite mort, un instant suspendu où l’être perd toute identité, faisant disparaitre quelques parties de nous-même.
On la rêve limpide, elle nous montre le véritable visage de nos émotions.
Passionnée de techniques photographiques anciennes, c’est au travers de la technique du cyanotype que j’ai donné vie à mes portraits. L’eau est ainsi retranscrite d’un bleu Prusse et se mêle aux corps de mes modèles les rendant parfois abstraits, à la limite de la réalité. Notre imagination fait écho à nos émotions, et telle une poésie chacun y voit et interprète sa propre histoire."
Louise A. Depaume
Isabeau De Rouffignac ''JE SUIS QUI JE SUIS''
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans.
''En Inde, dans une société toujours très conservatrice, il ne fait pas bon être homosexuel ou Hijras, (des personnes transgenres, inter-sexes ou non-binaires). A Jodhpur, j’ai rencontré certains d’entre eux, accompagnés par l’association Sambhali's, qui les soutient. Ensemble, nous avons aménagé un studio où ils ont pu poser, dans les tenues qu’ils ont choisies. L’occasion de mettre en lumière leur beauté et de leur permettre d’être eux-mêmes. Pour moi, Ils ont choisi comment ils voulaient que je capte leur image. Un espace de liberté où la parole a circulé, les confidences aussi.
C’est ce jeune marié qui n’a pas osé dire son homosexualité à son épouse et confie qu’il attendra un an pour le faire, espérant qu’elle acceptera sa différence. Ou cet autre jeune homme qui a tenté de mettre fin à ses jours, incapable de confier son attirance pour les hommes. Certains expriment leur joie de s’être fait opérer, ou leur envie de le faire, d’autres expliquent pourquoi ils ont fait le choix contraire. A chaque fois, des mots précieux.
À l’image de ceux qui espèrent trouver à l’association sécurité et liberté d’être eux-mêmes, cet espace de liberté reste fragile mais il est précieux.''
Isabeau De Rouffignac
Marie Docher ''S’ENFORESTER''.
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans.
Scénographie : Anne Eléonore Gagnon.
"(...) S’enforester, comme le raconte Baptiste Morizot c’est « entrer dans un devenir forêt, laisser la forêt advenir en soi. » En s’enforestant, Marie Docher traverse les frontières bien établies et violentes qui ordonnent le monde, souvent pour mieux le détruire : la séparation de l’humain et de la nature, de l’animal du végétal, du vivant et du minéral, du corps et du décor. Le pubis devient colline, la chevelure crinière d’herbes au vent, le bras prend racine, la silhouette en mouvement et multiple s’inscrit dans l’écorce…
Hélène Harder, réalisatrice
Il résulte de son geste une fluidité et douceur sans aucune inquiétante étrangeté, comme si ce rapport du corps au monde a toujours été là, originel sans origine, mémoire sans passé. (...) Car si Marie végétalise / minéralise / nature son corps, c’est pour mieux le dénaturaliser"
Hélène Harder, réalisatrice
Véronique Évrard "SORTIR DU CADRE"
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans.
"Les événements rapportés dans cette série photographique entre réalité et fiction, retracent l’histoire de cités sans nom après l’évènement peuplée de gens sans visage, abandonnés tout comme ces lieux qu'ils occupent, à la fois leur cage et leur cocon.
Sont-ils des rescapés, des fugitifs ou des bannis ?
Pourquoi ont-ils du « sortir du cadre » ? Pourquoi ont-ils du suivre un chemin différent entre résilience et résignation, espoir et découragement pour aboutir à une solution nouvelle.
Cette interrogation me conduit à une exploration des recoins de l’âme, à la représentation de lieux sombres, étranges et ambigus, des lieux que chacun pourrait identifier, tout en étant dans l’impossibilité de les situer clairement. Qu’est ce que cela appelle en nous ? Quel souvenir ou quelles images entrent en résonnance avec ce cheminement ?
Le rendu particulier de ces photos pour vous transporter dans ce monde un peu incertain, et d’en souligner l’intemporalité, a pu être obtenu par l’utilisation de l’appareil photo Zeiss Nettar 6x6 combiné à un film artisanal Washi.''
Véronique Evrard
Marjorie Gosset ''TRANSBORDEUSES''.
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans.
“En 1906, à Cerbère, une petite ville à la frontière franco-espagnole, un groupe de travailleuses s’allonge sur les rails en signe de protestation contre leurs conditions de travail. Celles qu’on appelle les transbordeuses portent des charges lourdes - elles transbordent des marchandises de wagons espagnols à wagons français, principalement des agrumes, destinées à la distribution européenne.
Cette fois, elles réclament une hausse de salaire de 5cts. Prêtes à risquer leurs vies, elles obtiennent finalement gain de cause. C’est la première grève féministe en France.
En octobre 2020, à l’occasion d’une recherche photographique à la frontière entre la France et l’Espagne, en Catalogne, j’ai rencontré des femmes qui m’ont pour la première fois parlé de cette mémoire… Au fil de mes séjours sur place, j’ai ainsi pu faire connaissance avec les filles et les petites filles des transbordeuses.
Jacqueline est la première fille de transbordeuse que je rencontre. Elle a 72 ans et en l’écoutant se remémorer sa vie, ses peines, ses regrets et ses joies… je commence à imaginer le fil de ce travail photographique.''
Marjorie Gosset
Vincent Morla ''DJINNS DENIM''
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans
''Quand vous étiez enfant, que vous étiez dans votre lit, lumière éteinte, n’avez-vous jamais confondu un manteau accroché à une patère avec un monstre ?
N’avez-vous jamais cru qu’un tas d’habits entassés sur une chaise était un fantôme qui vous fixait ?
En posant des jeans sur un miroir à l’horizontale et en les manipulant suffisamment longtemps, des visages apparaissent.
Ils prennent la forme d’esprits anciens, de créatures extra-terrestres, d’animaux totems, de statues africaines ou mayas.
Même s’ils ne peuvent pas parler, un vrai sentiment de rencontre s’établit alors.
Si on les regarde bien, on peut même percevoir leurs traits de caractère et leurs intentions.
On pourrait presque les imaginer nous raconter leurs histoires.
Tous ces ressentis ne suffisent-ils pas à prouver leur existence?"
Vincent Morla
Wanda Skonieczny ''L’ISSUE''
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans
Wanda Skonieczny vit dans l'Yonne en Bourgogne-Franche-comté dans une maison entourée de forêts située en Puisaye. De par sa formation de plasticienne, elle aborde la photographie pour son potentiel graphique avec le dessin dans un soucis infini du détail.
La photographie est pour elle une surface à creuser, débordante, qu’elle développe au travers de jeux d’installations.
En quête d’un lien en continu avec ses sujets ou modèles , elle questionne sa temporalité et matérialité dans un rapport fusionnel. Son rapport au temps mêle le passé à ses préoccupations actuelles.
"J’ai toujours cherché à trouver de la profondeur en toutes choses. À creuser le médium photographique. De lignes en lignes, mon regard s’est peu à peu détourné de l’homme . En replis désormais, J’évolue Dans l’antre des forêts. Je me confronte maintenant seule, face à mes peurs, du noir, du vide, de l’absence, je me niche. Aux lignes des drapés des habits se sont substitués les lianes, ronces, taillis, graphiquement. À la recherche d’une échappatoire, je m’approche de toutes trouées, de tout ce qui se dissimule silencieusement. Près des grottes, des gouffres, des chapelles abandonnées, je retrouve un abris. De la photo au dessin, en prolongement de ces instants je passe du noir au blanc. J’efface l’image pour vous retrouver à nouveau ".
Wanda Skonieczny
Yannick Vigouroux ''LITTORALITÉS''
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans
''J'aime me promener depuis la fin des années 1990 au bord de la mer avec ma box 6 x 9 cm, cet appareil si léger, inoffensif (j'aime beaucoup l'idée que ce ne soit pas du matériel professionnel, sérieux), ne possédant pas de cellule pour mesurer la lumière, pas de diaphragme non plus... Je ne peux déclencher qu'au 1/50 s ou sur pause B. Plus de contrôle possible ou presque, je dois me soumettre à la lumière existante, me contenter de cadrer très approximativement dans le minuscule dépoli.
Je fais des photographies quand cela est possible ; j'ai le sentiment que, désormais, c'est en réalité le monde que je laisse entrer dans la boîte qui prend lui-même l'image. De ce parti pris de lâcher prise résultent ces vues intemporelles et immatérielles. Je ne crois pas à la vérité du document. Selon moi, le document ment toujours, l'imaginaire jamais.''
Yannick Vigouroux
Projection d'extraits de portfolios
Au centre des expositions Paul-Courboulay / Le Mans
Des photographes ayant fait partie de la présélection effectuée lors de l’appel à auteurs ont la possibibilité de montrer un extrait de la série proposée dans le cadre d’un diaporama diffusé via un grand écran. Cela permettra ainsi aux visiteurs du Centre des Expositions Paul Courboulay de découvrir la diversité des dossiers reçus et une partie de ces quelques “coups de coeur” que l’équipe des Photographiques n’a hélas pu intégrer dans la sélection exposée.
Extraits diffusés :
Ekaterina COSTA, « Nothing to Lose but the Sky »
Isaline DUPOND JACQUEMART, « Monde alternatif »
Mahé ELIPE, « Entre la terre et le sang »
Pedro ERRANTE, « Arachné »
Jeanne GROUET et Sajede SHARIFI, « Le Laser Vert »
Lucie HODIESNE-DARRAS, « Lilou »
Paloma LAUDET, « No Man's Land »
Alain LICARI, « L'odeur de l'or et du sang. Les Orpailleurs de Guinée »
Lucien LUNG, « Sarha, immobile (Gaza) »
Alexis MANCHION, « Perception »
Jean-Marc NICOLAS, « Sites »
Cécile PARDO, « 1984 »
Romain RABIER, « Bêtani »
Maximilien SCHAEFFER, « Ma Beauce »
Alexis SCIARD, « Route australe »
Patrice SOUFLARD, « Ma discothèque imaginaire »
Céline VEDRENNE, « Chambres d'ados »
Israel Ariño ''L’ENVOL" – RÉSIDENCE DE CREATION 2023
Exposition du 2 décembre 2023 au 5 mai 2024
Au Musée Jean-Claude-Boulard - Carré Plantagenêt
En 2022, l’association Festival de l’image, organisatrice des Photographiques, lance sa première résidence de recherche et de création, concrétisant ainsi l’envie déjà lointaine d’ajouter le volet de l’aide à la création et à la production auprès des auteur.e.s à sa mission de diffusion. Un jury de professionnel.le.s des arts visuels et de l’image en particulier, différent chaque année, désigne le.la lauréat.e. Israel Ariño succède ainsi à Charles Delcourt, suite au jury 2023 présidé par François Cheval (Commissaire d’exposition, directeur artistique et ancien conservateur de musées dédiées à la photographie) et composé de Lucie Plessis (entre autres responsable des arts visuels aux galeries Dityvon et 5 de l’Université d’Angers), d’Eric Karsenty (rédacteur en chef de Fisheye Magazine) et de représentants de l’association.
L'exposition "L’envol" résulte du travail développé à cette occasion par l’auteur. En partenariat avec les Musées du Mans, celle-ci prend la forme d'une installation photographique qui investit la salle des gisants, au sein du parcours permanent du Musée Jean-Claude-Boulard Carré Plantagenêt.
Pendant cinq semaines, Israel Ariño a exploré la métropole du Mans et le territoire alentour. Depuis plusieurs années, Israel Ariño s’intéresse dans chacun de ses projets autant à l’espace géographique - le territoire et ses habitants - qu’à l’espace mental - l’intériorité de la vision. Il aborde ce point de vue dans sa dimension documentaire, poétique et symbolique. Pendant ces six semaines de travail au Mans, sa plus grande préoccupation a été de tenter de révéler ce qui fait la spécificité d’un lieu, dans ce qu’il contient de singulier mais également dans ce qu’il suscite d’un point de vue sensible, émotionnel et subjectif. Il prend le temps de la contemplation, de l’observation pour déceler dans les éléments de l’ordinaire ce qui peut tenir de l’ordre de l’extraordinaire. Au rythme particulier de la marche, des détours, et de la chambre photographique il propose un récit fait du saisissement de gestes, de visages, de paysages urbains, de présences ou d’absences qui constitue une lecture au-delà de la surface des choses. Un regard qui part du réel pour ensuite laisser une place au spectateur.Sensible à la lumière et à la matière, Israel Ariño propose une oeuvre photographique dont le medium même est un moyen d’interroger, de transcender et de réinventer le réel. Sa maîtrise de la prise de vue et de l’art du tirage, lui permet de créer, à partir de l’ordinaire réalité, un univers portant en lui autant d’évocations du merveilleux.
Ce projet est soutenu par l'Etat, Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) des Pays de la Loire - Ministère de la Culture et par la Ville du Mans.
Aurore Bagarry ''ROCHES''
Au pavillon d'exposition du parc Théodore-Monod
Cette série a été réalisée avec une Aide individuelle à la création de la DRAC Bretagne (2017) et dans le cadre d’une résidence de création du Centre d’art GwinZegal (2019).
Avec la participation des Champs Libres – Rennes
Edwige Lamy ''PRENDRE ACTE''.
JUSQ'AU 13 AVRIL
À L'ÉOLIENNE - ESPACE CULTUREL / ARNAGE
Les fermes urbaines de la Cité Phocéenne
"Gaby, Rémy, Florence, Joëlle, Augustin… Ils ont moins de 40 ans pour la majorité et sont agriculteurs à Marseille.
Ces dernières années de nombreuses fermes maraîchères ont vu le jour dans la deuxième plus grande ville de France. Rien de révolutionnaire, dans les années 60 la plupart de ces espaces étaient déjà des fermes productives. Mais les projets immobiliers ont pris le dessus, les espaces verts ont laissé place au béton, aux projets autoroutiers… Malgré tout, certains terrains amputés ont été épargnés et sont aujourd’hui repris en main par de jeunes agriculteurs qui ont choisi de vivre et de travailler en ville. Ce sont autant de poches de résistance agricole et leur activité est un véritable engagement dont je suis très admirative.
Au départ, j’ai été attirée par ces lieux car ces initiatives me semblaient pleines de bon sens !
En réalité j’ai été tout de suite été happée par ces espaces de vie généreux, ces lieux de respiration où le temps est quelques fois suspendu, ce sont aussi des zones d’ouverture, d’accueil et d’échanges.
Ici la campagne ne s’oppose pas à la ville, bien au contraire.
Des chèvres et des tournesols aux pieds des tours, les pieds et les mains dans la terre, le bitume n’est jamais loin. J’ai cherché une identité propre à chaque ferme car si leur activité est semblable, chacune a sa manière de faire et fonctionnent selon des modèles différents comme autant de pistes à suivre."
Edwige Lamy
En partenariat avec la ville d’Arnage et l’Éolienne - Espace culturel
Théo Rouby ''DES FILETS ET DES ESPOIRS"
À la médathèque Louise Michel et au centre social Gisèle Halimi / Allonnes
Du 15 mars au 12 avril
Vernissage vendredi 15 mars à 18h
Funafuti, Tuvalu, mai 2019.
"Dans ce minuscule État du Pacifique, le poisson est synonyme de survie.
La pêche côtière constitue la seule activité de subsistance pour la population des Tuvalu.
Son économie repose sur la vente de licences à des navires étrangers, qui chassent les bancs de thon en haute mer.
Et le réchauffement planétaire mine toute perspective de développement...
Ce récit photographique interroge l’impact du changement climatique sur le quotidien des habitants.
À l’échelle d’une île de quelques kilomètres carrés, il a des conséquences sociales, économiques et sanitaires bien tangibles."
Théo Rouby - Membre du studio Hans Lucas
En partenariat avec la ville d’Allonnes et la médiathèque Louise Michel
Émilien Buffard ''LES ORPHELINS DU LAC PO0PÓ : RECIT D’UN LAC DISPARU''
Du 16 mars au 30 octobre. Exposition en extérieur/parcours sur l'île en accès libre
Au Centre d’art Île MoulinSart / Fillé/Sarthe
Vernissage dimanche 17 mars à 11h
"En fait, je ne m’attendais pas à ce qu'il disparaisse réellement. Je me souviens lorsque j'étais enfant, je grimpais la colline et de là, je contemplais l’eau, les bateaux qui se balançaient sur les vagues et les oiseaux qui volaient au-dessus des eaux du lac Poopó. C'est comme ça que j'ai grandi… ".
Véritable voyage photographique et illustré sur la disparition du lac Poopó, le deuxième plus grand lac de Bolivie, ce livre et cette exposition photographique sont le fruit de plus d'un an et demi d'enquête et offrent au spectateur un regard critique et réfléchi sur une catastrophe environnementale avec de profondes conséquences. Des villages abandonnés. Une migration forcée. Des bateaux attaqués par le temps. Des oiseaux qui ne viennent plus. Le reflet disparu de ses habitants. Quel est l'héritage des orphelins du Poopó ?
En partenariat avec le Communauté de Communes du Val de Sarthe et le Centre d’Art de l’Ile de MoulinSart
HORS CADRE #11. Découvertes
Jusqu'au 5 avril à la MJC Ronceray - Le Mans
Vernissage : mardi 19 mars à 18h30
Chaque année, la MJC Ronceray s'associe aux Photographiques et expose de jeunes photographes prometteurs pour la plupart issus du territoire.
Meghibé "UN SILENCE DE PLUME'' & "EMPREINTES''
À L'Alambik, MJC Ronceray / Le Mans
Un silence de plume
Chaque plume de cette série est imprégnée d'une image, d'un souvenir qui s'oppose à sa légèreté inhérente.
La plume est marquée d'une photographie, comme un vestige d'une mémoire dont on se défait, c'est la seule trace qui reste et elle est fragile, susceptible de se volatiliser.
Chaque plume est accompagnée d'un court texte évoquant un souvenir plus ou moins fictif, onirique, en lien avec la photo qu'elle transporte, propice à créer des images mentales.
La plume est aussi associée à l'écriture, la poésie, elle est un outil pour rendre tangibles ses pensées, les coucher sur le papier, communiquer, inventer de nouvelles histoires...
Empreintes
C'est comme si le fait de toucher l'image la rendait tangible. Elle passe d'un état de latence à la réalité simplement par l'action du toucher. L'image est empreinte à la fois de par sa nature d'image photographique, une empreinte lumineuse mais aussi littéralement le résultat d'un contact entre le doigt et la surface photosensible du papier photo argentique. Du bout des doigts elle se révèle.
"Je ne crois que ce que je vois" se transforme ici en "je ne vois que ce que je touche".
Benoît Izaute
À L'Alambik, MJC Ronceray / Le Mans
JUSQ'AU 5 AVRIL
Vernissage : mardi 19 mars à 18h30
Benoît Izaute, à travers l'in-game photography, capture des images argentiques noir et blanc au sein du jeu No Man's Sky. Il transforme les paysages virtuels lors de ses déambulations, créant des images parfois troublantes, frôlant le photoréalisme grâce à une économie des couleurs et un procédé analogique.
Une autre pièce, une tour que l'artiste nomme également monolithe, totem ou stèle, arbore des images encodées et gravées. Ces images proviennent de ses déambulations virtuelles, telles que Google Street View, Google Earth, Cyberpunk 2077, No Man's Sky, ainsi que des captures de films et d'anime. Ces éléments visuels se mêlent aux travaux personnels de l'artiste, tous scrupuleusement stockés et rangés à la surface brillante et sombre du monument.
CINÉMA DOCUMENTAIRE
Henri Herré, réalisateur et Guillaume Geneste, tireur en photographie
Jeudi 28 mars, 20h
Cinéma Le Royal, 409 avenue Félix Géneslay, 72100 Le Mans
Vif Argentique 1, 2 et 3
Dans le cadre des "Jeudis de Chroma"
Nous suivons le tirage de quelques photos argentiques dans le laboratoire du fameux tireur Guillaume Geneste.
Préparation de la chimie. Tirage neutre. Discussion sur les contrastes, le temps de pose, les zones où il faut ''retenir la lumière du négatif '' pour obtenir des valeurs plus claires.
Gestes du maquillage : ce moment où les mains masquent des zones du faisceau rayonnant du négatif, pour répartir intelligemment la lumière sur le positif.
Tirage. Analyse à la lumière du jour.
Nouveaux maquillages et tirages, jusqu’à ce que l’image atteigne sa pleine signification.
Chaque photographe a son approche de l’argentique. Chaque film suit le récit d’une aventure de tirage : c'est-à-dire un processus (exposition, Prix du tirage, sélection pour un livre) traversé par un photographe (Weiss, Plossu, de Mortemart...) avec Geneste pour passeur.
Vif Argentique 1 : Tirer une une exposition, Sabine Weiss & Guillaume Geneste, 23mn, 2022
Vif Argentique 2 : Le Prix du tirage, Bernard Plossu & Guillaume Geneste, 23mn, 2022
Vif Argentique 3 : 1 journée dans la Chambre Noire, Alexandre de Mortemart & Guillaume Geneste, 25mn, 2022
Vif Argentique 2. Bernard Plossu et Guillaume Geneste
Plein tarif : 5,50 €
Tarif réduit (étudiants, scolaires, MJC) : 4,20 €
Adhérents de ChrOma : 3€
Demandeurs d'emploi : gratuité
En partenariat avec :
CONFÉRENCE DÉBAT
Marie Docher (photographe sélectionnée cette année)
& Sylviane Van de Moortele
Mardi 2 avril, 18h
La place des femmes dans l’art & le genre dans la photographie en France
À L’Amphithéâtre de TALM-Le Mans, 28 avenue de Rostov-sur-le-Don
Le festival Les Photographiques et l’École supérieure d’art et de design TALM-Le Mans ont le plaisir d’inviter Marie Docher, photographe, réalisatrice, autrice, activiste, chevaleresse des Arts et des Lettres et lauréate de la grande commande de photographie de la BnF ainsi que Sylviane Van de Moortele, écrivaine biographe, présidente d’honneur et cofondatrice de la Villa Perrochon - Centre d’art contemporain photographique à Niort, le mardi 2 avril pour une conférence portant sur la place des femmes dans le champs de l’Art.
Lors de cette rencontre à destination des élèves de l’École et du grand public, les deux invitées aborderont ainsi la question de la visibilité des femmes dans le milieu artistique et celle du genre dans la photographie en France. Marie Docher reviendra également sur ses combats et les modes d’action utilisés ainsi que sur les perspectives pour l’avenir. À cette occasion, elles présenteront leurs livres, respectivement ‘‘Et l’amour aussi’’ (2023) et ‘‘Le portrait de presse au prisme de la domination’’ (2023) ; ‘‘Femmes photographes - dix ans de luttes pour sortir de l’ombre’’ (2023).
Les échanges seront animés par Noémie Sauve, artiste et professeure à TALM-Le Mans et Bee Lumen, élève et photographe à l’École.
En partenariat avec :
LECTURE DE PORTFOLIOS
Samedi 6 avril, 10h15-12h30 / 14h15-17h
Venez présenter vos projets photographiques à des professionnels
À l'auditorium de la Médiathèque Louis Aragon
Cliquez ici pour vous inscrire
Pour la troisième année, Les Photographiques accueillent trois professionnel.le.s de la scène photographique nationale pour une lecture de portfolios ouverte à tou.te.s les auteur.e.s, amateur.trice.s, semi-professionel.le.s et professionnel.le.s, souhaitant présenter leur travail et échanger autour de celui-ci. Cette rencontre aura lieu le samedi 6 avril de 10h15 à 12h30 et de 14h15 à 17h au forum de la Médiathèque Louis-Aragon.
Les professionnels de l’image invités seront :
François Nicolas L’Hardy
Photographe et commissaire d’exposition. Après avoir dirigé le Centre Atlantique de la Photographie (Brest) de 1996 à 2016, il est directeur de site et chargé de programmation à l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique de la Ville de Clermont-Ferrand, depuis 2017.
Selma Bella Zarhloul
Commissaire d’exposition, critique d’art et cheffe de projets spécialisée dans la photographie. Après avoir géré la collection J-H Lartigue pour le Ministère de la Culture et administré les deux dernières éditions du festival Voies OFF Arles, elle fonde en 2021 la galerie nomade La Volante, dédiée à toutes les formes de l’image, où se côtoient artistes confirmés et jeunes talents. La Volante s’incarne à Arles chaque été durant les Rencontres d’Arles, et ailleurs le reste de l’année. En parallèle, elle accompagne les artistes et les porteurs de projets artistiques.
Thierry Merré
Fondateur et directeur artistique de HASY qui regroupe une galerie au Pouliguen et un atelier à St-Nazaire.
Depuis les dix dernières années, il a accompagné plus d’une soixantaine d’artistes français.es et internationaux par l’organisation d’expositions ou de résidences (Résidence Recherche Photographique).
©Maud Bernos
En partenariat avec :
Préparez votre lecture :
Les lectures de portfolios se font sur inscription préalable en ligne. Chaque lecture dure environ 1/2 h avec une lectrice ou un lecteur selon les disponibilités..
La présentation des travaux peut se faire avec un portfolio papier ou numérique (ordinateur portable ou tablette personnels, pas de connexion internet sur place).
Il convient de montrer un ensemble cohérent de photographies, les plus pertinentes par rapport à votre travail et à votre démarche (une quinzaine d’images peut être représentatif).