Syene
''RUINE''
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans
Alors que la Nature est vénérée depuis les civilisations antiques, le photographe dénonce la spoliation et la condamnation de celle-ci dans nos sociétés contemporaines et la hisse avec audace par la prise de vue de portraits somptueux. Dévorée par les abus des hommes, elle peut cependant renaitre portant en elle la victoire et l’écho de sa grandeur. Les portraits créés et mis en lumière ont une portée symbolique et renvoient à des interrogations existentielles, quoique l’intention est un réel hommage à la Mère Nature. La question se pose face à ces portraits « nature morte », très picturaux, pouvant évoquer tout à la fois le splendide ou le morbide, l’enchantement ou le désenchantement, la vie ou la mort, la renaissance ou la disparition. Les éléments naturels utilisés, toujours ramassés, sont réveillés sous l’éclairage et, par leur mise en forme raffinée, redeviennent vie, sève, beauté. Posés à même le visage aux yeux toujours clos, ils semblent le posséder par des charmes et imposer un enchantement redoutable préfigurant un certain romantisme. Romantisme propre à la poétique des ruines et des sculptures incitant à la méditation sur le temps, la métamorphose, le triomphe de la vie.
Syene. Née en 1990, héritière d’une double culture, française et colombienne, Syene est très tôt admirative des civilisations archaïques en osmose avec la Nature et elle use de la photographie comme d’une capture de son imaginaire. Elle exprime une vision très personnelle du monde environnant, alliant attrait pour les formes éphémères et raffinement, en lien étroit avec la scupture.