Georges Pacheco
''JE FIXERAI DES VERTIGES''
Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans
Après une première escale à l’entrée de l’hiver, le photographe Georges Pacheco a posé ses valises en Couserans (Ariège) pour y passer le printemps, dans le cadre d’une résidence de territoire de 3 mois en 2017. Des derniers frissons jusqu’à l’orée de l’été, il a arpenté ce petit territoire de 30 000 âmes, niché au creux des Pyrénées. Il a multiplié les rencontres, construit des expériences, creusé des identités, capté des regards. De la verdeur acide de l’adolescence au chavirement du grand âge, mais qui palpite et se tient encore. Des sous-bois jusqu’au sommet des cols de montagne. De l’immémoriale beauté d’un lac jusqu’aux déchaînements des enfants sauvages. Lui, le portraitiste, il s’est pour la première fois essayé à capturer des fragments de matières et des paysages, dans la douceur du soir qui tombe, après la pluie ou sous des ciels de nuit. Sans garde-fou, sans économie, sans réserve, il a embrassé et photographié ce qui fait ce territoire et ceux qui le peuplent. Jusqu’aux vertiges.
Georges Pacheco vit en France, près du Mans. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2012 après l’obtention d’un Master 2 en Psychologie de l’Art à l’Université Paris X, il se consacre, depuis une vingtaine d’années, à scruter en profondeur les conditions humaines.
Adaptant ses approches et ses dispositifs aux différentes problématiques qu’il traite, il essaye de comprendre les processus de représentation au travers du portrait photographique et de poser un regard engagé sur le genre humain. Les questions de la représentation de soi, des mécanismes intérieurs qui sous-tendent cette représentation, le rapport photographe/photographié(e) et la volonté de mener une réflexion sur l’acte photographique sont au centre de son travail d’auteur.
Particulièrement sensible à la qualité des relations qu’il entretient avec ceux qu’il photographie, Georges Pacheco tente de révéler, à travers une approche intimiste du portrait, les contours de l’existence et la profondeur de l’être.
Son travail photographique, présenté en France comme à l’étranger dans de nombreuses galeries et festivals renommés, a été récompensé à plusieurs reprises par des Prix nationaux et internationaux. Une dizaine d’ouvrages retraçant son univers artistique ont également été publiés, essentiellement en France et au Portugal.
Georges Pacheco a exposé, entre autres, à la Galerie du Château-d’Eau à Toulouse et au Centre Portugais de la Photographie en 2007, au Centre d’Art Contemporain Stimultania de Strasbourg en 2009, au festival Backlight de Tampere (Finlande), au festival Encontros da Imagem de Braga (Portugal), aux Transphotographiques de Lille, à la galerie Voies Off d’Arles en 2014, ainsi qu’à Sydney (Australie) dans le cadre du Head On Festival et à la galerie L’Imagerie de Lannion, en 2015. Le festival Les Photographiques a sélectionné et présenté son travail au Mans en 2007, 2009, 2013 et 2015.
Ses photographies ont, également, été projetées dans le cadre de la sélection internationale du Festival Voies Off à Arles en 2008, 2012, 2016 et 2018, au Festival ImageSingulières à Sète en 2009, ainsi qu’au festival Photo Kathmandu (Népal) en 2015.
Georges Pacheco a été récompensé par le Prix de l’Atelier Voies Off à Arles en 2007, a exposé à la National Portrait Gallery de Londres en tant que finaliste du Taylor Wessing Photographic Portrait Prize, et a été nommé, en 2013, « Artist of the year » par la London International Creative Competition.