Isabelle I

''DOUBLE JE''

Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans

‘‘Derrière le Masque, le mystère.
[…] Dans cette série, j’ai décidé de me confronter à nouveau au portrait. Avec pour objectif premier, d’explorer le ‘‘Je’’, de transformer mon apparence et de la doter d’une toute autre dimension esthétique et psychologique. Afin de me ‘‘dépersonnaliser pour me repersonnaliser’’ à volonté, une maîtrise du geste s’imposait. Celle de mes mains, qui prendraient forme sur mon visage, telles un masque, pour engendrer une signification symbolique et plurielle, souvent en lien avec l’actualité. […] Une entité, une animalité, un mutant parfois se présente dans ce je(u) de métamorphoses. Au fond, dans cette ‘‘commedia dell’arte’’ ou comédie des hantés (par la vie, par les rêves, par les sentiments…), ce que nous donnons à voir, en surface, n’est peut-être qu’une image à un moment donné de notre existence. Sommes-nous réellement ce que nous sommes, quotidiennement et instantanément ? Sommes-nous les je, tu, il, elle, quand il y a derrière le masque, le mystère de sa propre identité ? L’apparence est donc inévidence, quand la complexité de l’être est chose invisible pour les yeux.’’

Isabelle I (extrait de Double Je / Les Masques)

Depuis vingt-cinq ans, Isabelle I, peintre et photographe, développe une démarche artistique autour de l’humain, de l’expression du corps et sa représentation. Artiste engagée, elle n’hésite pas à se mettre en scène dans ses peintures et photographies, afin d’explorer les ambiguïtés et les complexités de la nature humaine. En témoignent des réalisations comme: ‘‘Présences’’, ‘‘France’’ et ‘‘Les Méandres de L’Âme’’, qui ne sont pas sans rappeler l’actualité. Parallèlement, de ses voyages, elle rapporte des images prises sur le vif et réalise un travail sur la mémoire du lieu, le passage du temps et de la lumière sur la matière (‘‘Passage’’.) Isabelle I fait partie de collections privées et particulières en France et à l’étranger et apparaît dans la presse, catalogues d’expositions et livres d’art.