MICHEL BEUCHER
‘‘Jugement Avant Dernier’’
Du 11 mars au 2 avril, les vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h. Le Poulpe à vapeur / 114 rue Bechepay, Le Mans.
En ces temps incertains, la réalité même, parfois, vacille. Les hommes affectés par ce phénomène semblent plus affolés qu’à l’accoutumée.
La nature aussi présente les stigmates et les altérations de ces égarements du réel. Cette série de clichés témoigne de ces petits effondrements ou de ces curieux bouleversements que j’ai captés dans divers milieux plus ou moins naturels. Les êtres vivants, au même titre que ceux qui sont morts, éprouvent ou ont éprouvés un cortège de métamorphoses perceptibles.
La plante, en train de devenir un animal, côtoie la chenille qui se transforme en une branchette. Les champignons, les lichens ou les fleurs prennent des allures quelques peu carnassières. Les bêtes mortes écoutent le vacarme de la terre. Les nuages dépiautés s’affalent furtivement dans l’océan.
Les lumières chahutées qui suintent de certaines de ces images sont imprégnées d’une vénéneuse clarté. Il flotte dans l’air comme un avant-goût de jugement dernier…
Vernissage le samedi 18 mars à 18h30
MONSIEUR FERROW
‘‘Les sentimentaux’’
Du 11 mars au 2 avril, les vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h. Le Poulpe à vapeur / 114 rue Bechepay, Le Mans.
Monsieur Ferrow découvre la photographie, en suivant les cours de Carlo Werner. La découverte du laboratoire argentique et du noir et blanc le pousse vers la photo de paysage. Au gré des voyages, ses paysages inhabités explorent la relation de l’homme à son environnement.
Il adhère au collectif « Centrale 7 », rencontre d’autres pratiques artistiques, et profite de cette dynamique collective pour proposer des ateliers pédagogiques, participer à des résidences et des expositions.
L’essor du numérique lui permet de se mettre à la couleur et de diversifier son approche mais le pousse aussi à travailler la pellicule en la chiffonnant, la grattant, et à s’intéresser aux procédés anciens tel le cyanotype.
Il collabore avec le spectacle vivant, proposant des visuels, réalisant des captations pour des danseurs, conteurs et musiciens.
La série « Les sentimentaux » amorce un virage dans sa façon d’appréhender la photographie, davantage tournée vers la mise en scène et la construction d’un imaginaire.
Le rire, la peur ou le dédain sont-ils propre à l’homme ? A travers ces différents portraits d’animaux naturalisés, se pose la question du rapport de l’homme et de l’animal. Le parti pris de l’éclairage et du portrait en buste renvoie aux tableaux de famille et accentue cette ambivalence.
Vernissage le samedi 18 mars à 18h30
