CHRISTINE SMILOVICI

''Le Roman familial''

Au Centre d’art MoulinSart à Fillé/Sarthe

Christine SMILOVICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce travail est né sur du néant et peut-être « contre » ma propre histoire, mes origines et tout ce que m'a transmis mon héritage de pensée et de comportement.

Je suis partie pour le composer de photos d'inconnus et de photos personnelles anciennes (le temps en avait brouillé les identités des personnes et rendu les situations mystérieuses). Ce qui me plaisait était que je ressentais de belles émotions en regardant toutes ces photographies familiales, il en émanait beaucoup de simplicité touchante et de sincérité des instants. Tout ce qui se joue finalement dans chaque famille, quand le rideau tombe et protège des regards extérieurs. Il y avait quelquefois de la légèreté, ailleurs de la gravité. J'étais émue par des portraits où les gens posaient avec sérieux et authenticité, par des scènes où la vie et notamment la joie s'exprimaient comme lors de rassemblements pour des événements familiaux.

Un nouveau petit théâtre de vie était alors prêt à exister. Peu importait que tout soit faux, puisque tout avait été vrai dans l'instant photographique.

Christine Smilovici

 

CHRISTINE SMILOVICI

Présentation de l'artiste
          « De manière ironique ou plus grave, Christine Smilovici est l’artiste des traces. » (J.P. Gavard-Perret)
Son oeuvre se définit globalement comme une exploration de processus psychiques, notamment liés à des « traumas » ou attachés à l'histoire familiale . Polymorphe, elle convoque la photographie souvent mais aussi le dessin, l'écriture, le collage, la couture.
L'histoire familiale offre naturellement un cadre idéal d'investigation : à l'intérêt pour l'Absence, s'associe aisément le questionnement sur l'intensité des liens familiaux, puis sur la place que prennent en nous nos ascendants, sur ce qu'ils nous lèguent, sur le poids aussi de ce legs. Parfois, l'art permet une reconstruction fantasmée du réel auquel on souhaite alors résister.